Livre : « Homme sans chien» de Håkan Nesser

Un polar suédois ? Oui sans doute, mais d’abord et avant tout un excellent roman.

Homme sans chien de Hakan NesserLes premières  phrases : “Lorsque Rosemarie Wunderlich Hermansson se réveilla quelques minutes avant six heures le dimanche 18 décembre, elle avait en tête une image très précise.
Elle se tenait dans l’encadrement d’une porte et contemplait un jardin inconnu.”

Le Résumé de l’éditeur (Quatrième de couverture) : Cent cinq bougies à souffler ! La sainte famille Hermansson est au complet sous le toit parental à Kymlinge, une petite ville de province en Suède, pour fêter deux anniversaires, celui du père, soixante-cinq ans, et de la fille aînée, Ebba, quarante ans. La bonne humeur forcée des retrouvailles un peu guindées tourne à l’angoisse: deux membres de la famille disparaissent. Robert, le fils, la honte de la famille, connu par tous les téléspectateurs suédois comme ” Robert le branleur “, et Henrik, le fils aîné d’Ebba, un brillant étudiant en droit. Y a-t-il un lien, un mobile familial ? Guidé par un flair hautement intuitif, l’inspecteur Barbarotti, un flic très humain, sait lire les âmes, noeuds des enquêtes. Homme sans chien, qui inaugure une série d’enquêtes menées par l’attachant Gunnar Barbarotti, est une critique sociale cinglante, où l’on retrouve l’humour et l’autodérision propres à Nesser. Un polar qui a l’étoffe d’un bon roman !

L’Auteur : Né en 1950 en Suède, Håkan Nesser est l’un des écrivains les plus appréciés dans les pays nordiques. Ses romans, largement traduits et couronnés par plusieurs prix, notamment celui de l’Académie suédoise ont été adaptés à la télévision suédoise.

 Mon avis : Au départ, je n’ai pas lu la quatrième de couverture. Alors durant les cinquante ou soixante-dix premières pages, je pensai : « Tiens je croyais que c’était un roman policier mais non ». En effet, Homme sans chien est d’abord un excellent roman sans faux suspenses ni course poursuites. C’est juste l’histoire d’une famille de classe moyenne suédoise avec ses problèmes, ses souffrances et ses vieux conflits jamais résolus.
Homme sans chien est le titre du roman qu’écrit Robert depuis dix ans, en cachette de tous. Robert est l’un des deux disparus de l’histoire, le looser de la famille dont la célébrité tient à une remarquable prestation dans un jeu trash de téléréalité, laquelle la prestation lui a valu le surnom de « Robert le branleur ». Le deuxième disparu, Henrik, est le neveu du premier, jeune homme a l’apparence lisse et sérieuse qui s’avère beaucoup plus complexe et tourmenté qu’il n’y parait. La mère d’Hendrik, Ebba, est la fille parfaite, médecin-chef et mariée « par accident » à un chefaillon de supermarché, Leif. Et puis il y a Kristina, soeur d’Ebba et de Robert, mariée à un producteur de TV, Jakob, s’ennuyant dans sa vie trop bien réglée, dans sa maison trop belle. Et enfin les parents, Rosemarie et Karl-Erik qui se vouent une haine féroce et n’éprouvent guère d’amour pour leurs enfants même si Rosemarie a un faible pour Robert et si Karl-Eric apprécie Ebba dont la perfection lui renvoie ce qu’il voit comme sa propre image.

Le commissaire Gunnar Barbarotti va patiemment disséquer les liens entre tous ces personnages avec un entêtement remarquable puisque même si arrivé à la moitié du roman, le lecteur sait ce qui s’est passé, l’enquête durera plus d’une année.

Gunnar Barbarotti, personnage attachant, père attentif, ni déprimé ni alcoolique, est le nouvel héro récurrent de Nesser – 4 autres romans sont déjà parus en Suède- et nul doute que  dès qu’un nouveau roman sera traduit, je ne manquerai pas de vous en informer er je me précipiterai pour le lire.

Infos pratiques : Editions SEUIL Policiers – 2013 – 476 pages – 22,50 €

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