Livre : « Le plus jeune fils de Dieu» de Carlos Salem

En cette rentrée humide et pluvieuse, je vous propose un polar écrit par un argentin, complètement déjanté, 100% politiquement incorrect mais proposant une intrigue parfaite au suspense qui perdure jusqu’à la dernière page.

Livre : « Le plus jeune fils de Dieu» de Carlos SalemLes premières phrases : « Lidia María Loziño ralentit à l’entrée du parking du spa. Elle se concentre sur les plaques d’immatriculation des voitures qui s’abritent de la chaleur à l’ombre des arbres. Il y en a beaucoup moins que ces derniers mois. Avec la crise économique les gens pensent plus à leur épargne qu’à leur corps, c’est navrant. Mais on ne sait jamais, on peut toujours tomber sur un filon. »

Le Résumé de l’éditeur (Quatrième de couverture): Un serial killer élimine des stars de téléréalité. Le principal suspect est Dieu Jr, un jeune paumé qui avait connu son quart d’heure de gloire en prétendant être le plus jeune fils de Dieu avant de se faire descendre en flèche et en direct par des journalistes sur un plateau de télévision. Dieu Jr assurait être venu sur Terre pour devenir plus célèbre que son demi-frère Jésus, un type insupportable et condescendant qu’il ne pouvait pas sentir.Une seule personne croit dur comme fer à son innocence, un écrivain et ami de longue date surnommé Poe. Il écume les rues de Madrid pour retrouver le plus jeune fils de Dieu avant que les flics corrompus lancés à ses trousses n’arrivent à le descendre. Poe peut compter sur l’aide indéfectible du Greffier, un policier romantique et brutal amoureux d’une vierge catin, et du détective Arregui, engagé par le Vatican pour éviter le scandale. En chemin, il va croiser Mariah, sa redoutable mère, son beau-père George S. Atan, homme d’affaires à la tête d’un groupe de télévision, mais aussi Madeleine, un transexuel vénézuélien qui fut un jour le grand amour du fugitif. Parviendra-t-il à sauver Dieu Jr ? Qui sait. La seule certitude, c’est que Poe tiendra sa promesse. Une promesse qu’il avait faite à son ami du temps où ils étaient inséparables : relater ses faits et gestes dans sa quête de célébrité.
Avec ce roman qu’il qualifie lui-même d’“évangile de bière-fiction”, Salem continue d’annoncer la bonne nouvelle du roman noir.

L’Auteur : Carlos Salem est né en 1959 à Buenos Aires mais vit à Madrid depuis plus de vingt ans. Aux éditions Actes Sud ont déjà paru Aller simple (Babel noir n° 38), Nager sans se mouiller (Actes noirs, 2010), Je reste roi d’Espagne (Actes noirs, 2011) et Un jambon calibre 45 (Actes noirs, 2013).

 Mon avis : Je ne connaissais pas du tout Carlos Salem et je n’ai pas été déçue de cette découverte faite par hasard à la bibliothèque : je vais même essayer de trouver les autres romans du même auteur.

C’est déjanté comme pas possible, avec des dialogues et des situations hilarants, des personnages aussi insensés qu’improbables et qui portent tous des noms issus de la bible mais sont loin d’être des saints, mais derrière on trouve un vrai polar avec retournements de situation, rebondissements, révélations incroyables et suspense permanent.

On y boit beaucoup puisqu’une des qualités de Dieu Jr est d’être capable de multiplier à peu près tout notamment les bières mais aussi le contenu pourri du frigo de Poe …

Mais outre la rigolade, on trouve aussi une féroce critique de la presse à sensation et de la religion, ainsi qu’une réflexion sur l’écriture et le travail d’écrivain.

Bref, un polar inclassifiable mais vraiment jubilatoire et à découvrir pour tous ceux qui aiment les écrits décalés et ne connaissent pas Carlos Salem.

Infos pratiques : Editions Actes Sud – Février 2015 – 407 pages – 23 €.

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