Bien sûr, vous n’êtes pas sans savoir que Port-Louis est la capitale de Maurice. Pourquoi Port-Louis ? Parce que c’est un port et que le premier français à prendre possession de Maurice le fit au nom de Louis XV.
Pour parcourir les 22 kms qui nous en séparent, nous avons pris le bus. C’est facile, il y a des arrêts avec une belle pancarte « Bus Stop » tous les 500m (en ville), on n’attend pas plus de 15mn, on paye en montant, et c’est économique, à peine un euro par trajet et par personne. Sinon ? Il est vrai qu’ils roulent un peu bizarrement, qu’ils font des bruits étranges, que des fois on se demande s’ils vont arriver en haut de la côte mais ça marche. Ce sont des bus un peu anciens avec deux rangées de banquettes séparées par une allée centrale sans clim of course mais avec une clim naturelle -puisque toutes les fenêtres sont ouvertes- efficace.
Après 45 bonnes minutes nous arrivons donc à la gare routière ou plus exactement à la gare routière Nord desservant le Nord et l’Est sachant qu’il existe également la gare routière Sud pour desservir le Sud de l’île.
Oui, la ville de Flic en Flac est complètement au sud de Port-Louis mais … elle est desservie par la gare Nord.
Celle-ci est un endroit grouillant avec un inextricable méli mélo de bus qui génère d’inévitables bouchons à l’entrée et à la sortie.
Nous quittons la gare pour nous rendre au bazar et au marché situés à quelques pas.
Ce sont des halles séparées par des allées, fermées et couvertes d’un toit vert pentu typiquement mauricien qui sont situées de part et d’autre d’une rue envahie de vendeurs à la sauvette proposant toutes sortes de fringues mais néanmoins ouverte à la circulation ce qui rend délicat le faufilage des piétons.
A gauche de la rue, le bazar suivi de la halle aux fruits-légumes-épices, à droite les halles à volaille, poisson et viande.
Le bazar ressemble aux souks nord africains. A l’intérieur on y trouve des allées étroites bordées d’échoppes contigües regorgeant de vêtements, tissus et souvenirs variés. Les commerçants tentent bien sur de vous faire entrer dans leur échoppe mais sans insister si bien qu’on peut y flâner tranquillement.
Mais le clou du spectacle reste la halle aux fruits-légumes et épices, avec ses couleurs, ses odeurs, ses bruits, sa foule, son ambiance, le must étant constitué des nombreux stands de plantes médicinales et épices.
Un coin de la halle est aménagé en lieu de restauration climatisé ou de nombreux stands proposent beignets, sandwichs, plats indiens, gâteaux ou boissons : j’y ai d’ailleurs dégusté un délicieux lait caillé à la vanille.
De l’autre côté de la rue, les halles à volaille, poisson et viande.
La marchandise est posée sur de grands comptoirs en inox non réfrigérés, les halles ne sont pas climatisées et des mouches volettent de ci et de là sans oublier quelques chats qui semblent vivre là.
Néanmoins, les halles sont isolées de la rue par des doubles portes séparées par un sas isolant et il y fait relativement frais : en fait j’ai vu nettement pire sur les marchés en plein air d’Afrique. Toutefois, estomacs sensibles s’abstenir !
Notre deuxième lieu de visite est le Caudan Waterfront. C’est en quelque sorte la marina de Port Louis, récemment réaménagée à la place des anciens docks.
L’architecture est assez originale, mêlant modernité totale et tradition, avec des tourelles, des pierres apparentes, des galeries commerciales, de vastes allées, de nombreux endroits aménagés pour se reposer.
Côté contenu, c’est un temple de la consommation avec casino, cinémas, hôtels de luxe, bars et restaurants, et innombrables boutiques plutôt haut de gamme.
On y trouve aussi le Blue Penny Museum, musée consacré au patrimoine mauricien et devant son nom au timbre-poste two pence bleu qu’il abrite et qui se trouve être le plus célèbre et le plus rare du monde. Mais l’heure a tourné, la chaleur devient étouffante alors nous différons la visite du musée et choisissons de déjeuner dans un des restos du port avant de reprendre le chemin du retour.
A la semaine prochaine.